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La balalaïka est un instrument à cordes de Russie appartenant à la famille des luths. Elle est utilisée pour accompagner les chants et les danses folkloriques russes ainsi que dans des ensembles jouant de la musique classique arrangée pour les balalaïkas.
On peut aujourd'hui la reconnaître à sa forme grâce à sa caisse triangulaire légèrement arrondie à l'arrière. Mais ce n'a pas toujours été le cas.
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La balalaïka est l'un des symboles de la culture russe mais sa provenance reste en partie inconnue. Le terme balalaïka est mentionné pour la première fois dans un document russe datant de 1688.
Selon une première version, cet instrument à cordes est d'origine turque. Son nom proviendrait du mot turc « Bala» qui signifie «enfant». L'explication de ce nom proviendrait du fait que jouer de cet instrument permettait de calmer les enfants agités.
Pendant 250 ans, la Russie était sous le joug mongol-tatar. Par conséquent, il se peut que les conquérants mongols aient importé en Russie de lointains ancêtres de la balalaïka lors des invasions du XIIème siècle. Mais selon une autre version, le nom Balalaïka est associé au style de jeu employé.
Son ancêtre, la domra, date du XVIe siècle. Accompagné de cet instrument, les skomorokhi, artistes musiciens slaves de cette époque, interprétaient des chansons satiriques se moquant des nobles et du clergé. Mais en 1648, le tsar Alexei Mikhailovic, deuxième de la dynastie des Romanov, émit un oukase, c'est-à-dire un décret, qui interdisait de jouer d'un instrument de musique ou même d'en posséder un. Considérés comme des "vaisseaux démoniaques", les bips, gusli et domra furent alors brûlés et les skomorokhi persécutés.
Après la disparition de la domra à la fin du XVIIe siècle, un nouvel instrument avec un long manche et deux cordes apparut : la balalaïka. Les paysans la construisaient à l'aide de matériaux improvisés : des louches creusées en bois avec des cordes veinées. À cette époque, la balalaïka possédait des formes et des tailles nombreuses et variées selon l'inspiration de son créateur. On pense que la toute première avait une forme ronde. Par la suite, cet instrument a pris une forme de pelle. Peu à peu, l'apparence triangulaire que nous connaissons aujourd'hui s'est développée. Mais après son succès populaire au XIXe siècle, la balalaïka tomba dans l'oubli lors du siècle suivant tout comme de nombreux autres instruments russes.
À la fin du XIXe siècle, le musicien Vasily Andreev se prit de passion pour l'instrument. Avec l'aide du luthier Semion Nalimov surnommé "le Stradivarius russe", il développa et codifia sa forme et sa taille. Puis, en 1887, Vasily Andreev créa le premier orchestre de balalaïkas appelé "Le Cercle". En 1888, cet ensemble se produisit pour la première fois sous la direction d'Andreev à Saint-Pétersbourg grâce à l'aide de l'empereur Alexandre III. L'orchestre accéda à une popularité internationale les années suivantes, permettant de faire connaître au monde entier cet instrument issu de l'art russe. La balalaïka s'est alors éloignée de son image de divertissement paysan. Elle est devenue non seulement un instrument folklorique, mais également un instrument de concert. En effet, son répertoire s'est également développé grâce à des pièces complexes tout d'abord écrites par Vasily Andreev et bientôt suivi par d'autres compositeurs de talent.
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