L’histoire de l’icône orthodoxe

L’histoire de l’icône orthodoxe

L’histoire de l’icône orthodoxe.

 

L’histoire de l’icône, cette représentation picturale de personnages saints, est intimement liée aux débuts de l’Eglise chrétienne. Les premières « icônes » que l’on a pu identifier se trouvent dans les catacombes de Rome : les premiers chrétiens, alors persécutés, se rendaient dans la clandestinité dans les catacombes pour peindre sur les murs des scènes de la Bible. 


C’est ensuite à partir du 4e et 5e siècle de notre ère que l’icône chrétienne prend un nouvel essor. C’est en effet l’époque du début de la christianisation de l’Empire romain par Constantin Ier, et l’icône devient un véhicule d’évangélisation grâce à son pouvoir d’évocation visuelle. 


L’histoire du développement des icônes est aussi faite de querelles majeures qui éclatent entre les iconoclastes, qui sont opposés à la représentation des figures saintes, et en particulier du Christ, et les partisans des icônes. Mais ce sont aussi ces débats qui, au 8e siècle, ont donné lieu à l’émergence d’une « théologie de l’icône » qui crée des conventions pour la réalisation des icônes. Ceci contribue encore davantage à l’essor de l’icône, qui devient un art de plus en plus codifié tout en étant varié. 

Dès l’époque du schisme orthodoxe, au 11e siècle, l’icône fait son apparition dans les traditions d’Europe de l’Est et de ce qui est alors la Rus’. L’un des premiers peintres d’icônes russes est Alipi Petcherski, à qui plusieurs icônes sont attribuées. 


Mais c’est quelques siècles plus tard, au 14e et 15e siècles, que l’icône orthodoxe atteint son âge d’or. C’est aussi le moment où l’importance de l’icône tend à diminuer dans l’Europe catholique, en particulier en Italie où la peinture et la sculpture religieuse prennent le devant de la scène au cours la Renaissance. Alors que l’Europe de l’Ouest se détourne de l’iconographie, les grands maîtres russes réalisent les œuvres qui les feront passer à la postérité. Les trois peintres d’icônes orthodoxes les plus connus sont Théophane le Grec, Andreï Roublev et Dionisius. De nombreuses écoles d’iconographie voient également le jour à cette époque, notamment à Kiev, Souzdal et Moscou, qui devient un grand centre de production. 


Les figures les plus représentées sont Jésus Christ et la Vierge Marie, mais il est également courant de voir des icônes dédiées à autres saints chrétiens, ainsi qu’à des scènes bibliques. Celles-ci sont généralement dépeintes sur plusieurs panneaux qui forment alors une iconostase.  
 
Pourtant, cette période faste pour l’icône orthodoxe ne durera que peu, puisque dès le 16e siècle la représentation iconographique russe connaît une période de décadence, durant laquelle traditions et influences modernes s’affrontent. Pour autant, même pendant ces siècles de remise en question, l’icône reste un élément important de la tradition religieuse russe. C’est alors un objet de dévotion que l’on trouve aussi bien dans les maisons des élites russes que chez les classes les plus pauvres. 


Mais avec la révolution de 1917 et l’avènement au pouvoir du parti communiste, les icônes sont prohibées, tout comme les autres symboles liés au culte religieux. Ce n’est qu’à partir des années 1990 qu’on assiste à un regain d’intérêt envers l’icône orthodoxe en Russie. 


Au-delà de leur portée religieuse, les qualités esthétiques des icônes sont aujourd’hui souvent reconnues par les collectionneurs d’art et le grand public.

 

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